Cet article revient sur des travaux que j'ai réalisés en utilisant la facilitation graphique dans le monde du bien-être. Il s'inscrit dans une série de posts retraçant les différentes thématiques que j'ai pu aborder en dessins. L'ensemble des thèmes est disponible ici.
S'il y a bien une quête qui traverse les époques, c'est celle du bonheur. Aventurons-nous donc dans la recherche de ce Saint-Graal en commençant par une première étape nécessaire : le bien-être.
Le bien-être, un premier pas vers le bonheur
Même si la vie ne se résume pas au travail, il y occupe souvent une grande place. Et difficile dans ces conditions de séparer totalement vie privée et vie professionnelle. Le bien-être au travail apparaît donc comme une condition nécessaire (et non suffisante) du bien-être de chacun.
J'ai eu l'occasion d'assister au congrès scientifique "wellbeing at work in a changing world: challenges and opportunities" organisé par l'INRS les 22, 23 et 24 mai 2019. Voici quelques résumés dessinés de ce qu'il s'y est passé (en anglais) :
Dans toute organisation, le bien-être au travail passe avant tout par l'individu. Le bien-être est multi-dimensionnel et prend en compte les dimensions physiques, mentales, émotionnelles et sociales. L'entreprise peut favoriser le bien-être à l'échelle de l'individu à travers l'expérience collaborateur qui passe également par la façon de travailler au niveau des équipes. Cette dernière peut prendre différentes formes à travers notamment l'empouvoirement, la co-construction et la pleine conscience. Toute entreprise a des enjeux de durabilité et donc de performance durable. Cette performance n'est pas pour autant toujours synonyme de profit irraisonné mais peut aussi être conjugué avec une approche durable au niveau sociétal.
Le bien-être au travail est lié à de nombreux paramètres : à des défis globaux tels que les conditions de travail, l'environnement physique et les comportements sociaux hostiles mais aussi la qualité de travail, les différentes politiques de l'entreprise et enfin le statut du travailleur (le statut d'indépendant n'étant pas à idéaliser !). Si tous ces paramètres réussissent à être savamment dosés, on peut approcher le bien-être au travail qui pourra permettra une approche durable au travail.
Le corps est aujourd'hui assez mal intégré dans les démarches de bien-être au travail. Le paradigme actuel suppose d'éviter se blesser au travail avec des résultats peu satisfaisants au niveau de la santé des travailleurs. Le principe de boucle d'or présenté lors de ce congrès consiste à promouvoir l'activité "la plus juste" pour chacun des travailleurs pour ainsi contribuer à un réel bien-être physique et mental.
Afin de réduire le stress à la source, des interventions peuvent agir sur différents paramètres : le contexte du travail, les tâches, la clarté des rôles et les relations sociales. Le processus présenté ici suit plusieurs étapes : l'initiation, le criblage, le planning, l'implémentation et enfin l'évaluation. En première ligne de ces interventions, on retrouve les line managers qui peuvent à la fois être catalyseurs ou éléments bloquants.
Enfin, en plus des différents enjeux récemment présentés, se pose également aujourd'hui la question du big data et de ce qu'elle implique sur l'emploi. Les enjeux de transparence et de passage à l'échelle qu'elle soulève mettent face à de nombreux défis mais aussi de belles opportunités.
Quelques ingrédients du bonheur
Le bonheur, un vaste sujet ! Et si on essayait tout de même d'esquisser quelques définitions et grands principes avec quelques résumés dessinés glanés lors d'un atelier Happylab ?
Pour Laurent Gounelle, le bonheur c'est apprécier l'instant présent sans chercher à planifier le bonheur. C'est aussi exister autrement : savoir écouter, se libérer de ses illusions et jeter son ego.
Pour Jean-Philippe Ackermann, il n'y a pas de problème en soi mais que des STÀR, des Situations Temporaires À Résoudre. Être heureux ce n'est pas avoir que des jours agréables mais c'est prendre de l'EPO, de l'enthousiasme, du positif et de l'optimisme. Au final, tout est une question de décision : il s'agit de trouver sa mission, de savoir pardonner et de remercier.
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