Cet article revient sur des travaux que j'ai réalisés en utilisant la facilitation graphique dans le monde des sciences. Il s'inscrit dans une série de posts retraçant les différentes thématiques que j'ai pu aborder en dessins. L'ensemble des thèmes est disponible ici.
☕️ Attention, cet article est long (et encore j'ai fait une sélection). J'aime bien bavarder, prenez donc un thé !
Je vais vous présenter ici quelques infographies réalisées pour le MOOC Numérique et recherche en santé et sciences du vivant du Centre Virchow-Villermé / USPC ainsi qu'un résumé dessiné d'un atelier mêlant arts et sciences.
Sciences et numérique mode d'emploi
Dans le cadre du MOOC Numérique et recherche en santé et sciences du vivant du Centre Virchow-Villermé / USPC, j'ai eu l'occasion de réaliser 3 infographies :
- Sciences et numérique : quelles transformations ?
- Bibliothèque et numérique, quels défis et quels rôles à jouer ?
- Numérique et collecte des données en santé.
La première infographie traite donc des transformations qu'a apporté le numérique dans le monde des sciences :
Le numérique est à la fois une nouvelle culture mondiale, une nouvelle relation à l'information et une nouvelle relation à la communication.
Le Bayh-Dole Act autorise les chercheurs à déposer des brevets depuis 1980. Depuis cette date, s'affrontent deux visions de la science : la science ouverte et la marchandisation de la connaissance. La science ouverte s'intéresse à une logique d'échange entre pairs avec un accès aux dernières connaissances scientifiques pour s'orienter vers une recherche qui s'intéresse à de nouveaux problèmes. L'approche de la marchandisation de la connaissance veille à ne rien publier avant le dépôt du brevet et à ce que les recherches rapportent de l'argent, le tout pour valoriser une recherche orientée profit. Cette opposition de logique a des effets secondaires très négatifs par exemple sur le prix de médicaments.
Ouverte ou fermée, la science a besoin de systèmes d'archivage et de partage pertinents :
La quantité d'informations disponible ne faisant qu'augmenter, de nouveaux besoins ont émergé : une recherche de plus en plus interdisciplinaire, un accès ponctuel à l'information ainsi que l'existence de réponses déjà construites.
Quelques bonnes pratiques sur la recherche d'informations scientifiques :
- Proscrire la recherche en français ou via Google pour favoriser la recherche en anglais via Google Scholar ou autre moteur de recherche spécialisé comme Pubmed ou Cochrane
- Dissocier recherche de références bibliographiques et lectures d'articles
- Utiliser un outil de gestion bibliographique comme Zotero pour organiser ses références, générer une bibliographie, insérer des citations et partager des références.
Le bibliothécaire devient aujourd'hui un médiateur de l'information pour la construction d'une stratégie de recherche, le conseil autour de la publication ou encore la gestion et la valorisation des données.
Enfin, la dernière infographie s'intéresse à la question des données en santé :
Les données scientifiques sont les sources principales pour la recherche scientifique et elles sont nécessaires pour valider les résultats de recherche.
On peut distinguer plusieurs types de données : les données publiques existantes et les données collectées. Ces dernières peuvent être qualitatives (interviews, focus groups) ou quantitatives (données biologiques et cliniques ou sondages).
Les nouvelles technologies permettent de nouvelles formes de collecte de données avec des expérimentations en ligne, l'utilisation de tablettes et de téléphones portables, les SMS ou encore les serveurs vocaux. Les avantages liés à l'utilisation des nouvelles technologies sont multiples : la qualité des données, la collecte de données multiples (GPS, dessin, son...) et la collecte en temps réel. Le coût d'investissement peut être élevé mais les coûts de transcription, de stockage et d'impression sont quant à eux très limités. Les données ainsi collectées sont réglementées pour assurer une protection des données (stockage, encryptage, anonymisation). Enfin, la collecte des données est indissociable d'une réflexion éthique : les données ne sont pas neutres en tant que telles.
Arts et sciences mode d'emploi
J'ai eu le plaisir de mettre en dessins les résultats du workshop Arts et sciences pour la Diagonale Paris-Saclay :
Après sa création officieuse en 2010, la Diagonale Paris-Saclay s'est mise en place de manière opérationnelle en septembre 2013 avec pour vocation de créer un dialogue entre sciences et société. L'objectif du workshop du 17 février 2016 était de co-construire des améliorations concrètes au niveau de l'incubation des projets, du festival CURIOSITas et de l'animation de la communauté.
Les enjeux sont nombreux, qu'il s'agisse de l'engagement étudiant, de la diffusion des projets, de la rencontre artistes-scientifiques, du lien arts-sciences-société, de la communauté, de l'équilibre arts-sciences ou encore du mode de sélection et financement.
De cet atelier sont ressorties de nombreux idées notamment autour de l'essaimage des projets en cours, de l'engagement étudiant, de rencontres, de la diffusion ou encore des échanges avec la société.
Bonus lecture !
En plus de raconter ce qu'il se passe aux événements auxquels j'assiste, je raconte également en dessins mes lectures sur mon blog J'ai lu ça. Voilà donc un résumé dessiné qui est tout à fait dans la thématique avec une belle histoire du temps de Stephen Hawking :
Pour suivre mes aventures et réflexions dessinées, vous pouvez vous abonner juste ici :